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QUESTIONNAIRE SENTIMENTAL DU TEXTILE : Julie Henocq


Julie Henocq

Julie est la créatrice de la Clinique du Pull, qui prend soin des pulls chéris, et aussi leur offre une seconde vie en les transformant ou en les embellissant.

Son expérience de modéliste et de créatrice spécialiste de la maille en fait une membre experte du Gang et on adore ça !

Elle nous a dit :

"Je suis ravie d'avoir rejoint Good Gang Paris qui correspond aux valeurs que j'ai envie de défendre !

De belles rencontres et une même philosophie!

Un bon beau Gang,

de belles aventures à écrire ! "



GGP - De toutes les matières textiles, laquelle est votre préférée ?

JH - Je crains d’être extrêmement banale dans mon choix : c’est l’cachemire qu’elle préfère ! Et oui j’aime bien et tant qu’a faire en grosse jauge type 3 ; 12 à 15 fils c’est pas mal. J’ai eu la chance de pouvoir en développer un certain nombre en collection et cela a toujours été un bonheur à travailler de part sa douceur et sa souplesse. En revanche il est de moins en moins possible de porter des pulls de cette épaisseur, ils sont tellement chauds qu’on ne peut les porter qu’en cas de froids extrêmes !


GGP - De quelle matière était fait votre doudou ? Ou votre vêtement d'enfance préféré, une matière qui vous plaisait ?

JH - Mon doudou c’était un lapin en éponge tête rouge et corps rayé, son nom : Yapin !

Il m’a suivie partout et comme pour beaucoup de ces pauvres bêtes, une de ses oreilles s’était effilochée tant je l’avais trouvée à mon goût. Mon cousin plus jeune de 18 mois avait le même en version verte et nous adorions le touché bouclette du tissus.


GGP - Votre souvenir le plus doux, marquant, par rapport à un vêtement, objet textile ?

JH - La robe rayée tricotée par ma maman, que je portais vers mes 6 /7 ans : longue jusqu’à presque par terre, gros col roulé, d’énormes rayures turquoise, fuchsia et violet en répétition. Toute une époque et quel travail !

Plutôt épaisse : armure de douceur...

Le pull de Maman


GGP - Si vous n'aviez qu'une tenue, ce serait laquelle ? et pourquoi ?

JH - Une tenue d’effeuilleuse, façon oignon donc ! Pas aussi conséquente que celle de Vimala Pons dans ses spectacles mais juste ce qu’il faut, pour, en voyage par exemple pouvoir en une journée affronter toutes les saisons.


GGP - Pour choisir ce que vous portez c'est d'abord la matière, la couleur, le motif ?

JH - Tout à la fois ! J’adore jongler avec les matières couleurs et imprimés. Un jeu parfois à la limite, presque toujours « un peu trop » (c’est ma nature). Une vraie gymnastique, à l’arrivé toujours joyeuse pour un rendu que j’espère de bon goût !


GGP - Quel est le vêtement le plus ancien que vous portez encore, quelle est son histoire ? pourquoi y êtes vous attaché ?

JH - Un pull qui a appartenu à ma maman et que je trouve d’un extrême chic avec son col tunisien gansé gros grain ton sur ton et ses pattes de boutonnage aux poignets Il a tellement vécu qu'il a été une de mes premières réparation (image).


GGP - On parle de durabilité environnementale, ou physique, est-ce que la durabilité émotionnelle ça vous parle ? Dites-nous ce que ça vous inspire !

JH - Les stigmates d’un vêtement le rendent unique et révèlent la trame d’histoires à transmettre. C’est ça que j’aime !


GGP - Le sens, dans la mode, pour vous, ça veut dire quoi ?

JH - J’aimerai qu’il aille dans le bon !


GGP - L’impact de la mode sur l’environnement n’est plus à démontrer. Quelle information à ce sujet vous a le plus interpellé.e ? choqué.e ?

JH - L’émission diffusée par France 5 en décembre 2021 - "Où finissent nos vêtements ?" Juste regardez la !


GGP - Pour vous, par quoi faudrait-il commencer pour limiter cet impact ?

JH - Consommer moins mais mieux ! RÉPARER !


GGP - Quelles sont les choses que vous avez changées pour aligner votre consommation du textile avec vos valeurs ?

JH - J’ai toujours consommé de la seconde main ou en déstockage/soldes de presse/ prototypes collection et fait mes vêtements depuis que j’ai 13/14 ans. La première jupe que j’ai cousue était à partir d’une chute de tissus récupérée des ateliers DIOR où travaillait la marraine de ma tante. Un énorme pied de coq noir et blanc ! Je l’avais cousue sur une Singer pour enfant à manivelle manuelle qui avait appartenu à ma grand-mère !

A partir d’un patron 100 Idées !


GGP - A quoi ne pourriez-vous pas renoncer en matière d'habillement ?

JH - Une p’tite maille !


GGP - Comment faites-vous pour garder vos vêtements le plus longtemps possible ?

JH - Je ne les jette pas !!!


GGP - Les pulls rétrécis, les chaussettes rouges dans une machine de blanc, ça vous arrive ?

JH - Très très rarement , j'ai été vaccinée par ma maman, qui elle par contre s'en donnait à cœur joie !


Quelles sont vos solutions pour éviter ces accidents, ou les réparer ?

JH - Lingette type décolore stop, tri du linge, attention particulière au moment de la sélection du programme en termes de température et nombre de tours d'essorage.


GGP - Le visible mending, (ou réparation créative, inspiré du boro ou du kinsugi) vous connaissez ?

JH - Oups je crois bien que woui !


GGP - Qu'est ce qui fait, d'après vous, qu'on hésite à porter un vêtement réparé ?

JH - Pour beaucoup, je pense que c'est la crainte de ne pas porter quelque chose de net, d'avoir un vêtement à l'aspect négligé et le jugement que pourraient en avoir des autres.

Mais les mentalités évoluent sur ce point et les réparations traitées "haut de gamme" donnent une valeur ajoutée pour une pièce qui devient unique.


Retrouvez toutes les personnalités qui on répondu à notre questionnaire sentimental : ici.



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