top of page

LA REPARATION (ré)CREATIVE ? Quésaco ? Par où commencer ?

"Mend march" ou le "visible mending", ça vous parle ?





Quoi ? pourquoi ? comment ?


Depuis le début du mois de mars, si vous vous intéressez à la mode durable, vous avez dû voir apparaître le hashtag #mendmarch et aussi le terme (anglicisme !) de visible mending

que nous traduisons par "réparation créative".



Qu'est-ce que c’est ?


Le principe est simple : réparer ce qui a besoin de l’être (un pull troué, une petite déchirure ou une tache sur un jean ou une chemise) en profitant de l’occasion pour apporter une touche de couleur, de personnalité.


A la différence de la réparation ou du reprisage traditionnel, qui cherchaient plutôt à se faire discrets, la réparation créative est une manière de revendiquer sa démarche de consommation raisonnée en donnant une visibilité aux interventions.

Une autre façon de porter ses valeurs !



Pourquoi réparer ?


Aujourd’hui nous achetons 60% de vêtement de plus qu’il y a 15 ans, que nous portons moins longtemps, et un vêtement sur trois est jeté au bout de deux ans seulement (parfois porté une ou deux fois voire pas du tout !).

Si on considère l’impact environnemental, il est clair que le vêtement le moins polluant est celui qu’on possède déjà, alors autant le faire durer.

D’autant plus si on l’aime particulièrement, pour sa matière, la forme qui nous va si bien, ou les moments qu’il nous rappelle.

La réparation ne prolonge pas seulement l’utilisation, c’est à dire la durabilité fonctionnelle de nos vêtements.

"la réparation apporte à chaque vêtement que nous réparons une durabilité émotionnelle, signe de notre attention, des gestes et du soin que nous apportons aux objets qui nous entourent."

Autrement dit, plus on passe de temps à réparer, plus on renforce l’attachement émotionnel à nos vêtements, et plus on a envie qu’ils durent longtemps : un merveilleux cercle vertueux. En prime, la réparation permet de faire de nos vêtements des objets uniques, en les singularisant, les rendant donc d’autant plus précieux, avec un “je ne sais quoi” de supplément d’âme.



Le matériel ?


pour commencer une aiguille !

A choisir en fonction de la réparation à réaliser, elle sera plus ou moins longue, et aura un chas plus ou moins ouvert :

> pour réparer vos pulls en laine fine, chaussettes, ou même un patch façon boro sur un jean, choisir une aiguille à repriser, longue (5 cm) pour faciliter le geste du point avant qui est utilisé (plusieurs points à la fois), le chas permet en général de passer un ou deux brins de laine à repriser ou laine fine, ou un fil de coton à broder “sashiko”,

> pour les pulls en laine plus épaisse, une aiguille à laine sera idéale avec un chas assez large, la longueur est en général moyenne (4,5 cm),

> pour une broderie ou couture créative sur un tissu fin ou moyen (chemise) une aiguille à broder vous permettra de réaliser un motif ou un patch, le chas est assez ouvert pour passer deux ou trois brins de fil à broder, et la longueur (3 cm environ) permet de réaliser les points de broderie.



Évidemment pas d’aiguille sans fils !


En général nous conseillons d'utiliser la même matière que le vêtement à réparer, coton sur coton, laine sur laine, mais bien sûr on peut s’écarter de cette règle, en tenant bien compte, malgré tout, des contraintes d’entretien, comme la température de lavage qui peut faire rétrécir certains fils (laine) et pas le support.


Pour les pulls fins ou moyens nous avons sélectionné (pour nos kits !) des fils 100% laine, avec des couleurs superbes, qui sont particulièrement adaptés (on peut utiliser de 1 à 3 brins ensemble).

Les laines dites “à repriser” (Laines Saint-Pierre) sont faciles à utiliser, mais elles contiennent 50% de polyester, donc on les réserve plutôt pour les chaussettes (dont la composition comporte souvent déjà du polyester) et les cas nécessitant un fil très fin.

Pour les pulls en laine épaisse, vous pouvez utiliser les restes de laine si vous tricotez, ou choisir des laines à tricoter en fonction de la réparation à réaliser (joie des couleurs et des effets de matières !).

Pour les réparations dans l’esprit sashiko ou boro par exemple sur les jeans, il faut un fil en coton, mat, un peu épais (on en a prévu dans nos kits !).


En plus du fil et d’une aiguille, on utilise un support pour isoler la zone à réparer et maintenir la tension du textile ou du tricot : pour broder un cercle à broder, pour les réparations sur les pulls, où le cercle à broder risque d’écraser et de marquer la laine, un champignon à repriser est un support idéal.

On en a dessiné un tout spécialement, pour faciliter les réparations même les plus larges.

Il aura aussi l’avantage de pouvoir se poser tranquillement sur votre table, pour rester toujours en vue et vous faire penser à vos réparations en attente ;) !


Comment faire ?

Surtout on ne fait pas une “sutture” en rapprochant les bords, mais on fait le tour de “l’accident” au point arrière pour empêcher les mailles de se faire la malle,

puis on réalise un quadrillage-tissage au point avant pour recréer la matière là où elle a disparu. Une fois qu’il y a une petite base, on peut soit renforcer l’effet tissage soit faire une broderie.

En fait c'est plus facile à faire qu’à dire ;) il suffit de commencer !



Partagez vos réparations créatives en nous taguant sur IG @good_gang_paris !



bottom of page