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Histoires de T-Shirts




T, “Ma vie en T-shirt” , Haruki Murakami


Le t-shirt est sans doute le vêtement universel, celui qu’on achète peut-être le plus, le plus souvent.


Pièce incontournable et intemporelle du vestiaire, à l’origine sous-vêtement destiné à rester caché, le T-shirt est sorti au grand jour à partir des années 50, devenant vecteur d’un imaginaire, de messages et d’histoires.

Qu’il soit le souvenir d’un voyage ou d’un événement, c’est aussi, parfois un cadeau publicitaire, un vêtement corporate, on l'achète souvent sans vraiment se poser de questions.


Dans ce livre Haruki Murakami a réuni des chroniques racontant les circonstance dans lesquelles quelques-uns des t-shirts qu’il a accumulés, en partie involontairement, sont arrivés jusqu'à lui.


Au delà du fait que ces chroniques d'Haruki Murakami, savoureuses et parfois espiègles, sont un joli moment de lecture, elles peuvent constituer une invitation à examiner les t-shirts que nous possédons, à réfléchir à la manière dont ils ont été fabriqués, quelles circonstances ils nous rappellent, et comment les garder plus longtemps pour tenter de compenser leur impact.


Sous son air inoffensif, l'achat d'un t-shirt à moins de 15 ou 20€ devrait pourtant nous faire réfléchir.


En effet, le plus souvent fabriqués avec un coton cultivé à des milliers de kilomètres, au prix d'une consommation d’eau et de pesticides qui donne le vertige, ils sont aussi confectionnés par des ouvrier.es insuffisamment rémunérés et protégés***.


Quelques chiffres, pour nourrir la réflexion * :


> L’empreinte hydrique de la production du coton (conventionnel) est de 10 000 litres / kg**,


> En France chaque personne jette en moyenne 9 kg / an de TLC (vêtements linge chaussures)


> Nos vêtements parcourent en moyenne 20 000 km avant d’arriver dans nos armoires,


> 4 millions de tonnes de vêtements sont jetées chaque année en Europe, certaines finissent leur parcours en Afrique (Ghana), polluant un peu plus encore,


> sur la totalité des vêtements collectés (en France environ 250 00 tonnes / an) seulement la moitié est valorisée (recyclage ou production de chaleur), et uniquement 5% rejoint le circuit de la seconde main,


> 20% de la pollution des eaux douces (monde) est due aux traitements et teintures de l’industrie textile,


> Dans les pays de production du textile le salaire mensuel pour 12 heures de travail par jour va de 12€ (Ethiopie) à 304 € (Turquie), un salaire minimum mais pas un salaire vital, car ne permettant pas de vivre décemment avec un logement, de la nourriture chaque jour, des soins de santé et la possibilité de mettre de côté pour sécuriser sa famille, scolariser ses enfants.***


> 80 % des travailleurs du textile sont des femmes ou de très jeunes filles.


632 000 000

de tee-shirts auraient été importés

en France en 2018 !


le nombre a certainement augmenté depuis…


Chaque français en posséderait une vingtaine !

Et vous ? Allez vous, maintenant, voir vos t-shirts autrement ?

Racontez nous en commentaire !



* Source Fake or not Fashion / C. Dauriac Tana éd.

** Le coton biologique nécessite moins, voire pas, d'irrigation


** Pensez à signer la campagne https://www.goodclothesfairpay.eu/ Initiative Citoyenne Européenne pour un salaire vital dans la chaine de valeur de l'industrie textile.





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